Vivre de Résurrection

22 novembre 2025 Billet Thomas More

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« Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts  ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu  et enfants de la résurrection. » (Luc 20,27-40)

À quelques jours de la fin de l’année liturgique, il est bon de s’arrêter avec Thomas More sur les fins dernières. Il nous a laissé un traité pour les considérer tant cette pratique est salutaire et pour lui, un rituel hebdomadaire.

Nous allons tous mourir. Nous ne savons quand. Il est donc raisonnable de garder vivante à notre esprit, à chaque instant, la possibilité de notre mort.

Pour vivre de résurrection.

Vivre de la possibilité que le Christ Lui-même se saisisse de notre cœur pour en faire le Sien et nous offre ainsi au monde pour Sa Gloire et notre salut.

Tel fut le chemin de Thomas More, tout au long de sa vie puis en captivité. Mourir à lui-même pour que le Christ grandisse et vive en lui pour se faire tout à tous.

Osons ce chemin. Ne laissons pas vaine la Passion ignominieuse de notre « doux Seigneur Christ » (comme aimait l’appeler Thomas More). Confessons notre foi en Sa Résurrection.

Par notre vie offerte au Père par le Christ dans l’Esprit Saint. Par l’offrande de notre vocation à chacun en sympathie au-delà de toute prétention. Par grâce de Dieu.

« Il m’est agréable que Dieu nous ait fait à tous deux la grâce de désespérer de nous-mêmes. » dit Thomas More à sa fille Meg qu’il affectionne particulièrement.

Telle est la recette, un secret à crier sur les toits. Se désarmer. Laisser Dieu être Dieu en nous. Et pleurer de la joie d’être son intime. Et se réjouir de ce que Son Amour ne perde pas de bataille.

Plus le monde est chaotique plus il appelle dans son cri difforme la miséricorde du Christ, seule réponse adéquate.

Telle est notre époque qui a tant besoin de saints.

Thomas More nous offre un chemin lumineux vers la liberté de conscience qui est la condition de toute sainteté. Encore plus au(x) cœur(s) du monde pour que tous ses liens se transforment en tremplin de la charité.

En ces jours derniers, saisissons l’opportunité de l’Avent pour mourir toujours mieux à nous-mêmes et laisser le Christ naître dans la crèche de nos cœurs.

Par l’intercession de Saint Thomas More et les mérites de la Passion de Notre doux Seigneur Christ.

François-Daniel

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