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Rencontrer le Christ vivant au(x) cœur(s) du monde

22 juillet 2025 Billet Thomas More
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« Marie ! Rabbouni ! » 

 

Cher ami,

Voici que l’Évangile d’aujourd’hui, dans sa douceur attendrissante, nous livre le mystère profond comme de la rencontre du Christ au plus intime de notre coeur : une femme pleure, un jardin semble vide, et l’Amour ressuscité se tient là, non reconnu. Trois souffles en jaillissent, trois inspirations, qui pourraient fortifier notre âme et renouveler notre joie malgré les malgré.

 

Pleurer, c’est déjà être en chemin.

 

Marie- Madeleine pleure. Elle croit avoir perdu Celui qu’elle aime, et pourtant… mais ce manque creuse les désirs de son cœur et déjà la rencontre avec le Christ se rapproche. La conscience fidèle – fût-elle au bord du désespoir – pousse un cri que Dieu entend. Ce ne sont pas nos certitudes qui nous rapprochent de Dieu, mais notre fidélité dans la foi, notre refus d’abandonner l’Amour même quand tout semble perdu. Ainsi le cœur du monde saigne, semble ne déployer que violence avec fracas, mais notre cœur qui pleure ouvre la possibilité d’une consolation par le Christ et cette consolation devient source de paix et de joie au cœur du vacarme. Telle fut l’expérience de Thomas More en sa cellule. Fragile, implorant la miséricorde de Dieu pour être fidèle et savoir prier sans amertume pour « qu’un conseil salutaire parvienne jusqu’au Roi. »

 

Reconnaitre le Christ caché sous les traits ordinaires du Jardinier.

 

Marie-Madeleine croit parler à un homme quelconque – le gardien des lieux. Mais c’est Celui, le Christ, qui garde le cœur de tout homme. Le monde nous masquera souvent le visage du Christ : dans le juge sévère, dans le persécuteur, dans l’ami silencieux, dans la douleur elle-même. Ne nous fions pas aux apparences. Le Christ est en tous. Dans un dynamisme mystérieux pour devenir tout en tous, pourvu que chaque cœur se laisse aimer. Cherchons le vrai Jardinier, Celui qui est déjà là – joyeux, lumineux, douloureux et glorieux – et apprenons à L’accueillir et Le servir. Notre regard permettra alors à notre interlocuteur de Le reconnaître en lui, pour ensemble, le laisser jaillir au cœur de notre rencontre.

 

Se laisser interpeller.

 

Un seul mot – Marie – et l’univers se retourne. Il l’appelle par son nom, et dans cet appel, Marie-Madeleine renaît. Voilà notre plus haute consolation : Dieu ne nous parle pas par des éclairs ou des tonnerres, mais Il nous nomme, doucement, comme un frère ou un ami, à l’intime de notre conscience. Notre prénom, Il le connaît. Et il l’utilise pour nous interpeller avec fermeté et douceur. Je suis là nous dit-il. Tendons l’oreille de notre cœur pour nous laisser envisager par le Christ. Il ne nous appelle pas à fuir les pleurs et la souffrance, mais à nous tenir à l’écoute, debout, nommé, aimé, consolé et in fine envoyé.

 

En cette fête de Marie-Madeleine, où il est opportun de faire un examen sérieux sur notre vie pour puiser aux sources divines de la miséricorde, demandons l’intercession de Saint Thomas More, pour vivre de la Présence du Ressuscité au cœur de nos responsabilités quotidiennes, ne cessant de déployer – de la manière singulière qui nous est confiée – la volonté du Père (notre vocation), à la manière du Fils (notre manière d’être) avec la coopération de l’Esprit Saint (au corps à corps avec notre prétention) !

 

François-Daniel

 




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