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Laisser le Christ percer le mur de nos cœurs

22 octobre 2025 Billet Thomas More
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(Luc 12,39-48) « Vous aussi, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »
 
Cher ami, chère amie,
 
En ce jour où nous fêtons Saint Jean-Paul II, en cette année où nous fêtons le jubilé de son motu proprio sur Saint Thomas More, laissons plus encore résonner ces paroles bien connues du Christ.
 
Elles ont la saveur de l’éternel, mais elles se déposent d’abord dans l’ordinaire de nos jours. Ce n’est pas la peur du voleur qui doit nous tenir éveillés, mais le désir de Celui qui vient. Nous passons tant de temps en résistance à défendre nos maisons contre le monde, à bâtir des murs, à redouter qu’on nous les perce, à défendre nos convictions qui sont autant de justifications… Et voilà que le Seigneur, en peu de mots, nous dit que c’est Lui qui viendra percer le mur, non de nos maisons, mais de nos cœurs, non pour nous dépouiller, mais pour nous délivrer de nous-mêmes. À chaque fois que nous ferons mémoire de notre moment ressource.
 
Thomas More en témoigne : être prêt, ce n’est pas vivre dans la peur, c’est vivre dans la vérité, c’est-à-dire vivre uni au Christ que connaît notre conscience en son plus intime. C’est tenir la lampe allumée même quand nul - ni même le plus puissant - ne la regarde ni ne la considère, parce qu’on aime le Christ pour Lui-même.
 
Celui qui croit à la résurrection n’attend pas seulement un retour glorieux à la fin des temps : il apprend à reconnaître, dès aujourd’hui, les venues discrètes du Christ, dans chaque instant où l’amour demande fidélité.
 
Nous ne savons ni le jour ni l’heure. Certes. Mais certainement pas parce que Dieu veut nous surprendre. Parce qu’Il veut que nous vivions chaque heure comme la première et la dernière. La seule qui compte, la seule dans laquelle sa grâce peut agir.
 
Alors, en conscience, uni au Christ, chaque humble geste, chaque devoir accompli, chaque service rendu en silence, est l’occasion de faire l’expérience sensible de la Ressurection d’un Dieu qui se donne ici et maintenant. Dans l’obscurité de la foi certes, en entendant la pleine lumière de l’ultime rencontre.
 
Croire à la résurrection, ce n’est pas attendre une vie meilleure après le moment de notre mort. C’est vivre dès maintenant de la certitude qu’en toute circonstance, l’ultime mot que nous sommes appelés à poser est celui du pardon, celui d’un amour plus fort que tout.
 
Le Fils de l’homme viendra, oui, mais il vient déjà à celui qui garde sa maison ouverte, son cœur en éveil, ses mains prêtes à servir. Et alors, si nous sommes de ceux-là, de reconnexion en reconnexion, quand le Maître frappera à la porte, il ne trouvera pas un serviteur effrayé, mais un ami qui L’attendait. Et cet ami entendra cette parole, la plus douce de toutes :
 
« Entre dans la joie de ton Seigneur.”
 
Voilà, la saveur de l’Évangile dont témoigne Thomas More : une vigilance habitée par la joie, une fidélité nourrie d’espérance. Ne craignons donc pas le voleur : préparons-nous à la rencontre de l’Ami.
 
François-Daniel



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